Pas un mot pour la jeunesse dans le discours de Jean-Luc Mélenchon à la Bastille. Pourtant, la place grouillait de jeunes visages pleins d’espoir. Ce rendez-vous avec les citoyens, le candidat du Front de Gauche l’attendait et l’a préparé pour en faire un point d’orgue de sa campagne. S’il ne parle pas directement des jeunes, c’est qu’il privilégie des mesures globales qui incluent la jeunesse.
Jean-Luc Mélenchon présente sa 6ème République devant la foule à la Bastille (Crédit photo: Camila CAMPUSANO)
Les jeunes sont venus en nombre le 18 mars pour répondre à l’appel du candidat du Front de Gauche. Elise, 20 ans, a suivi son coeur jusqu’à la place de la Bastille. Elle ne se fait pas d’illusion. Le candidat qu’elle soutient ne sera pas élu, selon la jeune femme. Elle devra « continuer à survivre ». Au milieu de ces 120 000 personnes (selon les organisateurs), se trouvait également Guillaume, 23 ans. Il se dit « chanceux d’avoir un travail » mais il estime que cela ne devrait pas être une chance.
Elise et Guillaume convaincus par Jean-Luc Mélenchon
Guillaume soutient Jean-Luc Mélenchon (Crédit photo: Camila CAMPUSANO)
Marie-Laure est une jeune avocate. Elle veut être présente pour que « ça change ». Même dans son entourage, elle observe les difficultés des jeunes.
Marie-Laure – La France est le seul pays à garder des acquis sociaux qu’il faut défendre
Jean-François s'inquiète pour les jeunes (Crédit photo: Camila CAMPUSANO
La détresse des jeunes touche les sympathisants du Front de Gauche. Jean-François, 50 ans, brandit un panneau qui appelle les jeunes à rejoindre les rangs du parti. Il s’inquiète pour eux. Il voit que les droits sont détricotés les uns derrières les autres. L’avenir de la jeunesse se joue maintenant.
Jean-François – Les droits remis en question
Jean-Luc Mélenchon offre de l’espoir aux jeunes. Pourtant, il ne s’adresse à aucun moment spécifiquement à eux. Charlotte, une jeune militante de 28 ans, vend le programme de son candidat avec énergie. Elle a vu cette colère qui anime les jeunes, une colère qui pousserait à s’interroger. Des mesures pour la jeunesse, elle affirme qu’il y en a, bien que « parler des jeunes, c’est parler de toutes la société. »
Charlotte – « Parler des jeunes, c’est parler de toute la société »
Cibler la jeunesse par des politiques particulières, Jean-Luc Mélenchon s’y refuse. Le candidat n’oublie pour autant pas le chômage des jeunes. Actuellement, ceux qui ont « un bac+5 se retrouvent avec des emplois qui nécessitent un bac-1, ce qui fait reculer tous les autres derrière. » (propos sur BFM TV) Sa solution : relancer l’emploi en général. « Quand il y a trois postes pour deux personnes, on engage tout le monde! » Les quotas ne constitue donc pas une issue durable, selon le candidat de gauche. Une politique plus globale, cela rejoint l’analyse de nombreux économistes dont Guillaume Allègre. L’idée n’est pas peut-être pas si saugrenue.
Charlotte et Denis, des militants convaincus (Crédit photo: Camila CAMPUSANO)
Le rendez-vous de la Bastille est une réussite. « Je m’attendais à un très gros succès mais pas à ce point-là. » Denis, militant de 62 ans, est convaincu que le phénomène Mélenchon ne cessera de s’amplifier.
Denis, militant – « Quelque chose de fort est en train de se passer »
Des échos du rendez-vous de la Bastille dans toute la France sont attendus par le Front de Gauche. Les jeunes continueront d’être traités au même titre que les autres citoyens par Jean-Luc Mélenchon. A en entendre certains, c’est peut être bien ce qu’ils attendent : des mesures pour tous qui concernent également la jeunesse.
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Camila CAMPUSANO